Bel-Ami - Maupassant- Critique

Bel Ami.

« Les paroles d’amour qui sont toujours les mêmes, prennent le goût des lèvres dont elles sortent. »

Bel-Ami est un livre que j’ai aimé, mais qui m’a particulièrement été dur à « supporter ». En effet, le personnage principal, Georges Duroy, surnommé Bel-Ami est immoral, égoïste et pour lui l’amour n’est que plaisirs ou intérêts. J’avoue que ce héros m’a déstabilisé, du moins, au début : je ne pouvais ni m’identifier à lui, ni essayer de comprendre ses actions. Je réprouvai constamment ses faits et gestes.

Je n’ai pour autant jamais songé à abandonner ce roman de Maupassant. J’ai adoré l’intrigue, et surtout l’ascension de ce personnage vers la richesse, et le mal. Plus Bel-Ami grandissait, plus ses pensées devenaient sombres et malhonnêtes. A la fin du roman, c’est l’apothéose. On contemple ce diable triomphé, sans le moindre scrupule. Et c’est ça malgré tout, ce héros que la vie ne puni pas qui a rendu cet ouvrage unique à mes yeux.

L’ascension sociale :

Georges Duroy est dépeint comme un homme commun, à l’intelligence limitée mais pourvue d’une grande ambition. Ce dernier est animé par la réussite, et n’hésite pas à mentir et à séduire pour y parvenir. Il se donne des airs et une apparence pour provoquer chez autrui de l’admiration. Son masque est plus vrai que nature : il réussit à tromper qui il souhaite.

Grâce à cette leçon, Bel-Ami se forge une place dans la société. Si l’on peut retenir une chose de cela : le monde est superficiel.

L’amour chez Bel-Ami :

Selon moi, chez Bel-Ami il est plutôt question de désir que d’amour. Ce dernier aime provoquer la passion chez ses amantes, soi pour son propre plaisir, soi pour son propre intérêt. Quoi qu’il en soit, il tire toujours parti de ses conquêtes. J’ai trouvé ce personnage très doué pour parler d’amour sans même le ressentir : « Je vous aime. Quoi que vous fassiez, je vous le répéterai si souvent avec tant de force et d’ardeur, que vous finirez bien par le comprendre. Je veux faire pénétrer en vous ma tendresse, vous la verser dans l’âme, mot par mot, heure par heure, jour par jour, de sorte qu’enfin elle vous imprègne comme liqueur tombée goutte à goutte et vous force à me répondre, plus tard : moi aussi je vous aime.  

L’argent :

Georges Duroy est dépourvu de toutes valeurs morales. Mais, ce qui l’anime, c’est l’argent. C’est le but qu’il cherche à atteindre, la chose qu’il aime et dont il peut jouir. Il est attiré par les biens matériels, c’est cela même qui le rend heureux. Il n’aspire à aucun repos spirituel, une quiétude ou un bonheur tranquille.

Je pense donc que Maupassant désigne à l’aide de son récit le caractère superficiel de la société et la facilité avec laquelle les apparences nous déguise et nous font passer pour qui nous ne sommes pas. Bel-Ami est un menteur : aux yeux des autres, il est un être intelligent et respectable.

Résumé :

Georges Duroy, rentré à Paris après la guerre, se retrouve sans un sou. Ce dernier, préoccupé par sa situation fait appel à Forestier, un ami rencontré des années auparavant. Avec son aide, Georges, surnommé Bel-Ami par une de ses amantes, réussit à s’immiscer dans le monde de la presse. Mais, son ambition ne s’arrête pas là, il a soif de succès et est bien décidé à devenir un des hommes les plus riches et renommés de Paris…Pour atteindre son but, il écartera la morale de sa route pour tracer une ligne droite.

Pour conclure, ce livre m’a beaucoup plus. Il m’a vraiment permis de pénétrer dans une autre âme, un autre corps, une autre vision du monde. Et bien entendu, Bel-Ami est divinement bien écrit ! Je conseille donc aux amoureux de littérature classique de lire ou relire cet ouvrage.

Merci d’avoir lu cette chronique,

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